Alzheimer : les conséquences de cette maladie neurodégénérative

Alzheimer : les conséquences de cette maladie neurodégénérative

Une personne bien portante ne mesure pas nécessairement l’importance de la santé neurologique. Pourtant, les actions du quotidien peuvent devenir compliquées, voire impossibles en cas de pathologie neurodégénérative. La maladie d’Alzheimer mène, par exemple, à une perte progressive des fonctions cognitives (perception, attention, mémoire, langage, motricité et raisonnement). De plus, l’affection est incurable et irréversible. Tour d’horizon des conséquences de la maladie d’Alzheimer.

1. Perte de mémoire et troubles cognitifs

Perte de mémoire et troubles cognitifs

La maladie d’Alzheimer est surtout connue du public pour ses effets sur la mémoire. Bien avant l’amnésie, elle se manifeste à travers des signes discrets, comme la perte de mémoire à court terme et les difficultés de concentration. Ces symptômes subtils sont généralement difficiles à détecter. L’individu concerné est par ailleurs conscient et autonome. Dans les détails, le processus dégénératif passe par plusieurs phases :

  • Le stade léger, défini par des difficultés à se concentrer, à retenir de nouvelles informations et à mobiliser la mémoire à court terme ;
  • Le stade modéré, marqué par des pertes de mémoire plus importantes, la désorientation, des troubles du comportement, des difficultés à effectuer des tâches familières (ouvrir une serrure, retrouver ses clés, gérer un budget…) ;
  • Le stade sévère, caractérisé par une amnésie avancée, l’incapacité à formuler des phrases compréhensibles, l’errance et la perte importante d’autonomie ;
  • La fin de vie, impliquant souvent la démence, la disparition des informations pratiques ou affectives de la mémoire et la perte totale d’autonomie. 

À partir d’un certain moment, le déclin cognitif devient réellement handicapant pour la personne atteinte de la maladie neurodégénérative. Il est donc important de prévoir du temps et des soins de qualité pour assurer la qualité de vie du patient. L’aidant peut néanmoins explorer les différents aspects de la question, sur une page comme https://www.essentiel-autonomie.com/sante-mon-proche/qu-est-ce-que-dependance-perte-autonomie. En outre, il doit apprendre à communiquer sans le langage verbal.

2. Altération du langage et des capacités communicationnelles

La maladie d’Alzheimer se traduit physiquement par une destruction des neurones et des synapses du cortex cérébral ainsi que de certaines régions subcorticales. Les zones atteintes sont liées entre autres à la mémoire, au langage, à la perception du temps et de l’espace… Ainsi, le sujet perd progressivement les capacités cognitives associées aux cellules cérébrales détériorées et aux parties du cerveau atrophiées. Cette diminution de volume est due à la disparition des cellules touchées.

Lorsqu’elle atteint la zone du langage, la maladie d’Alzheimer affecte la capacité du patient à s’exprimer et à comprendre les mots. Elle se manifeste, dans un premier temps, par des difficultés à suivre une conversation et à trouver les mots justes pour évoquer un objet ou un sentiment. Le vocabulaire aura ensuite tendance à se réduire avec le temps. Le malade commencera alors à utiliser un terme générique comme gobelet pour désigner un verre, un mug, une tasse…

Dès le stade modéré, les troubles du langage peuvent mener au remplacement du nom d’un objet par une onomatopée, sa fonction, son emplacement habituel… Cette situation est encore gérable pour les aidants. En revanche, il est souvent difficile de suivre la confusion des mots phonétiquement proches (fer/verre, bateau/gâteau, le/lieu…). Pour soutenir le malade, les proches devront ainsi travailler des moyens de communication alternatifs, comme le langage corporel, les regards, voire les bruits.

 

3. Déclin des fonctions exécutives et des capacités de planification

Déclin des fonctions exécutives et des capacités de planification

La maladie d’Alzheimer altère les fonctions dites exécutives, comme l’organisation, la prise de décision, la planification, la capacité d’adaptation, etc. En effet, elle affecte la partie du cerveau permettant d’effectuer et de contrôler les tâches nouvelles ou complexes. La défaillance de cette zone se manifeste au début par les problèmes d’attention et de concentration. Elle s’aggravera au fil de l’évolution de la maladie.

Au quotidien, le patient aura de plus en plus de difficultés à réaliser des tâches assez simples comme préparer son repas ou organiser des tâches selon un ordre logique. Il sera alors plus réticent à effectuer des opérations complexes telles que la gestion de finances ou l’usage d’un four. À ce stade, le malade aura tendance à délaisser ou à abandonner les projets compliqués comme la préparation d’un voyage. Il deviendra aussi incapable de réaliser deux tâches à la fois, comme discuter et faire le lit.

Pour les aidants, il est loin d’être évident de détecter les premiers signes et de suivre l’évolution de la pathologie. Le soutien familial est pourtant crucial pour accompagner les patients, en attendant de découvrir les causes de la maladie d’Alzheimer et un éventuel traitement. Il est aussi important de recourir à des aides professionnelles pour apprendre à gérer la situation et à faire le deuil de la personnalité disparue.

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