Quelle différence entre le laser PKR et trans PKR ?

Quelle différence entre le laser PKR et trans PKR ?

Une partie non négligeable de la population française présente des troubles visuels. Il peut s’agir d’une myopie, de la presbytie, de l’astigmatisme ou encore de l’hypermétropie. Deux principales solutions peuvent permettre de les corriger, soit le port de lunettes ou des lentilles de contact, soit une intervention chirurgicale. En effet, la science et les technologies ayant évolué, de nos jours la chirurgie réfractive permet de corriger efficacement certains défauts de l’œil. Diverses techniques d’opération peuvent être utilisées à cet effet, la plupart des chirurgiens faisant généralement le choix entre le laser PKR et le trans PKR. Quelle différence existe-t-il entre les deux ? Explications.

Le laser PKR, une technique ancienne qui reste d’actualité

Le laser PKR ou PhotoKéractomie Réfractive est la plus anciennes des techniques de chirurgie réfractive. Elle reste néanmoins une technique opératoire sur laquelle s’appuient de nombreux chirurgiens ophtalmologistes dont ceux de l’Institut Laser Vision. L’intérêt qui demeure pour cette dernière s’explique par deux principales raisons. D’une part la performance des lasers de dernière génération qui donnent moins de brouillard cicatriciel, et d’autre part des risques de complications graves moindres en raison de l’absence de découpe.

Chirurgie Réfractive - Centre Ophtalmologique Agora

En effet, contrairement au LASIK, la PKR ne requiert pas de découpe de capot. L’intervention s’effectue à la surface du stroma cornéen, après que l’épithélium cornéen superficiel ait été retiré. Dans la mesure où il s’agit d’un tissu, il repousse généralement au bout de quelques jours afin de recouvrir la surface de la cornée. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle une intervention en PKR ne saurait se faire sans que la couche épithéliale ne soit ôtée. Si le laser était appliqué directement sur celle-ci, la repousse ferait disparaître tous les effets en quelques jours.

Ainsi, en imprimant la correction dans le stroma et non pas dans l’épithélium, le laser PKR permet que celle-ci soit pérenne. Cette technique effectuée sous anesthésie locale est généralement indiquée dans les cas d’astigmatisme ou pour les myopies faibles et moyennes. Cette technique sera également préférée si vos cornées sont fines ou irrégulières. Si votre avis en tant que patient compte eut égard notamment à la pratique d’une activité, c’est au chirurgien de déterminer s’il utilisera cette technique ou la trans PKR.

La trans PKR, une amélioration de la PKR

La trans PKR ou PKR transépithéliale n’est pas à proprement parler une technique que l’on peut qualifier de révolutionnaire. Il s’agit davantage d’une amélioration relativement récente de la PKR. Plus de vingt ans en arrière il avait été proposé de procéder au retrait de l’épithélium par une première salve d’impulsion laser préalablement à la PKR, mais la systématisation d’une telle méthode fut difficile. La trans PKR se situe dans cette même logique et rencontre l’assentiment de nombreux chirurgiens ophtalmologistes.

Validées par plusieurs études internationales, la trans PKR est en effet une technique qui reprend le principe posé dans les années 1990. Proposée par des lasers qui sont actuellement commercialisés uniquement par une firme allemande, elle suppose qu’un seul et même laser effectue en un seul temps la vaporisation de l’épithélium et de la correction du défaut visuel, le tout sans aucun contact avec votre œil. Cette approche possède des avantages indéniables, de même que la PKR classique.

Le laser PKR et la trans PKR, les plus et les moins

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Le laser PKR et la trans PKR sont des techniques opératoires qui ne sont pas diamétralement opposées. Elles peuvent être utilisées l’une et l’autre dans les mêmes cas, notamment chez des patients atteints d’astigmatisme, d’hypermétropie ou de myopie de 1 à 3 dioptries. Bien évidemment la forme et l’épaisseur de la cornée doivent se prêter à l’intervention. On note cependant de légères différences qui peuvent aider à choisir l’une ou l’autre technique. Elles ont trait à :

  • La rapidité de récupération post-opératoire. Elle est habituellement d’une semaine si le chirurgien a recours à la PKR et 3 à 4 jours pour la trans PKR ;
  • La douleur pendant l’intervention très faible avec le laser PKR et nulle avec la trans PKR dans la mesure où il n’existe aucun contact avec votre œil ;
  • Le niveau de sécurité qui est excellent avec la PKR et maximal avec la trans PKR.

Pour ce qui est des douleurs post-opératoires elles sont présentes quelque soit la technique utilisée. Elles peuvent durer de 24 à 48 heures, leur intensité étant variable selon le degré de myopie traitée. Elles sont relativement faibles dans les petites myopies. Des traitements peuvent néanmoins être prescrits par votre chirurgien pour les atténuer.

Le choix entre le laser PKR et la trans PKR dépend davantage du chirurgien que de vous. Cependant, dans le cas où l’une ou l’autre technique peuvent être utilisée la décision pourra être prise d’un commun accord. N’hésitez pas en conséquence à faire part à votre chirurgien de toutes vos interrogations avant qu’une décision ne soit prise.

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