Un professionnel de la santé montre un schéma d'un système reproducteur féminin mettant en évidence les ovaires, l'utérus et les traitements potentiels contre la polype utérine.
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Qu’est-ce qu’un polype utérin et quels traitements pour le guérir ?

Bien que bénin, un polype utérin est une tumeur au niveau de la muqueuse de l’endomètre ou du col de l’utérus qui, lorsqu’il est diagnostiqué, peut nous inquiéter. Qu’est-ce qu’un polype utérin ? Quelles sont les causes de cette tumeur utérine ? Comment traiter un polype utérin ? Mission Santé répond à toutes vos interrogations !

Qu’est-ce qu’un polype utérin ?

Excroissance de la muqueuse utérine, le polype utérin peut avoir plusieurs appellation en fonction de son emplacement.

S’il est situé :

  • Dans la cavité utérine, il s’agit d’un polype intracavitaire ;
  • Au niveau du col de l’utérus, on parle alors de polype de l’endocol ;
  • Dans l’endomètre, il s’agit de polype utérin ;
  • Dans l’endomètre ou dans le canal cervical, mais s’extériorisant au niveau de l’orifice externe du col, on parle alors de polype accouché par le col.

Le polype utérin peut être fibreux ou muqueux, de tailles différentes, seul ou en groupe. On le dit pédiculé lorsqu’il n’a qu’un pied d’insertion ou sessile quand sa base d’implantation est plus large.

Souvent confondu avec le fibrome, le polype utérin est pourtant plus petit et il ne déforme pas l’utérus. De plus, souvent bénin, il est asymptomatique, car il est mou.

Quelles sont les causes d’un polype utérin ?

L’apparition de polypes utérins est due à une forte augmentation du taux d’œstrogènes. En stimulant trop fortement l’endomètre, les œstrogènes provoquent l’apparition de l’excroissance. On parle alors d’hyperoestrogénie. Généralement, l’hyperoestrogénie passe inaperçue, même avec une prise de sang, car celle-ci peut indiquer un taux d’œstrogène normal. Mais il suffit d’un niveau de progestérone bas pour que les hormones déséquilibrées soient la cause d’un polype utérin.

Des facteurs de risque ont été identifiés tels que 

  • Le surpoids qui peut entraîner une surproduction d’œstrogènes.
  • Certains traitements oncologiques comme les médicaments anti-hormonaux prescrits pour traiter le cancer du sein. 
  • Un déficit de la progestérone.

Les polypes utérins touchent rarement les femmes en dessous de 30 ans. Par contre, ils sont très fréquent à la pré-ménopause (entre 45 et 60 ans) où l’équilibre hormonal est plus chaotique. Ils sont souvent découverts par hasard, lors d’une consultation gynécologique, d’un bilan de fertilité ou d’une échographie.

Quels sont ses symptômes ?

Généralement asymptomatiques, les polypes utérins peuvent éventuellement provoquer des pertes de sang en dehors des règles (métrorragie) ou des règles plus abondantes (ménorragie). 

Ces saignements abondants peuvent finir par provoquer une anémie, si vous vous sentez anormalement fatiguée, consultez ! 

Le spécialiste en gynécologie effectuera différents examens pour détecter un polype utérin :

  • Un examen gynécologique pour évaluer l’état du col de l’utérus et des parois vaginales.
  • Une échographie pelvienne par voie endovaginale pour explorer l’utérus et les ovaires.
  • Une hystéroscopie diagnostique pour visualiser l’intérieur de la cavité utérine.
  • Une biopsie après avoir effectué un prélèvement de tissu de l’endomètre.

Polypes utérins et grossesse

Les polypes utérins peuvent, de par leur emplacement, impacter la fertilité des femmes. En effet, selon leur taille, leur nombre et leur emplacement, ils peuvent :

  • Entraver le transport des spermatozoïdes et donc empêcher la fécondation.
  • Empêcher la nidation de l’ovule fécondé.
  • Causer des fausses couches en faisant office de « stérilet ».

Ainsi, si vous souhaitez tomber enceinte, mais présentez les symptômes de polypes utérins, il est préférable de consulter votre gynécologue afin de retirer les polypes au préalable.

Comment soigner un polype utérin ?

La grande majorité des polypes utérins sont bénins, toutefois, il arrive que les polypes évoluent en cancer de l’endomètre (moins de 5 % des cas diagnostiqués). 

Le traitement des polypes utérins va dépendre de leurs tailles et de leurs emplacements :

  • Pour les petits polypes : ils sont retirés lors de la consultation gynécologique à l’aide d’une petite pince. L’acte n’est pas douloureux et ne nécessite donc pas d’anesthésie. Parfois, le médecin prescrit un simple traitement hormonal (progestatifs) qui suffira à faire disparaître les polypes utérins.
  • Pour les polypes plus gros : une ablation chirurgicale est effectuée, elle se fait sous anesthésie locale ou générale au bloc opératoire, en cas de saignements.
  • Pour les femmes qui ne désirent plus d’enfant ou sont ménopausées, une ablation de la muqueuse utérine peut être envisagée pour éviter toute récidive.

Sachez que malgré l’ablation des polypes, il y a un risque de récidive. Il est donc essentiel d’assurer un bon suivi gynécologique, surtout en cas de désir de grossesse !

Pour finir : résultant le plus souvent d’un déséquilibre hormonal du au surpoids, les polypes utérins peuvent être évités en adoptant une alimentation saine et en limitant les produits laitiers !

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